L’or vient de battre tous ses records historiques, mais nous allons certainement connaître une phase de consolidation avant le vrai décollage. Je vous recommande de lire cet article jusqu’au bout.

Parlons tout d'abord de l’indice américain le plus en vue : le S&P 500. 

Lui aussi est à son plus haut historique, non pas que l'économie américaine soit au meilleur de sa forme des 50 ou 100 dernières années, mais plutôt parce que la performance des Bourses dépend de la masse monétaire injectée par les banques centrales. Depuis 2009, le S&P 500 est monté en parallèle des injections monétaires de la Réserve fédérale américaine. L’hyperinflation de la masse monétaire a généré une hausse rapide des indices boursiers. Ces derniers mois, les discours évoquant la politique monétaire de la Fed ont laissé entendre de manière récurrente que les taux d’intérêt allaient baisser en mars. Cela sous-entendait que les entreprises allaient pouvoir de nouveau emprunter à bon compte pour refinancer leurs dettes et continuer à racheter leurs propres actions, d’où le rallye haussier continu du S&P 500.

Graphiquement, il est indéniable que les cours montent dans un biseau, coincés entre une résistance et un support. Statistiquement, la sortie de biseau se fait généralement par le bas, entraînant une consolidation plus ou moins forte. Vendredi 15 mars aura lieu le « jour des 4 sorcières », journée d’expiration des options mensuelles sur les actions et trimestrielles sur les futures. Ces options permettent de jouer avec levier. Ce jour-là, soit les spéculateurs clôturent leurs positions, soit ils rachètent les contrats dans leur totalité. De gros mouvements sont donc à prévoir sur les marchés.

On peut s'attendre à grosses prises de bénéfices jeudi et vendredi. Cela dit, la baisse des cours devrait être brève. Certains spéculateurs vont sans doute chercher à acheter les points bas, espérant beaucoup de la prochaine réunion du FOMC.

Mercredi 20 mars, Jérome Powell, le gouverneur de la Fed, va présenter la politique monétaire des semaines à venir. La difficulté de sa mission réside dans la nécessité de défendre le dollar, dont une partie du Monde cherche à se débarrasser. Pour y parvenir, il serait nécessaire d'augmenter les taux afin d'attirer les acheteurs vers la dette américaine. Mais s’il augmente les taux, cela fera baisser la valeur des bons du Trésor US, déclenchant alors une crise bancaire aux Etats-Unis et une probable chute des Bourses. Dans le même temps, le gouvernement américain continue d'accroître massivement la dette, d’autant plus que nous sommes dans une année électorale, à un moment où les acheteurs traditionnels de la dette US sont passés vendeurs, notamment la Chine, le Japon et les pays producteurs de pétrole. Pour compliquer la tâche, une très grosse partie de la dette américaine arrive à échéance en 2024. 

À moins de faire défaut sur la dette, la Fed sera obligée de lancer un vaste programme de création monétaire dans les mois à venir, ce qui devrait entraîner une baisse du dollar. 

J’ai tendance à penser que la Fed va décevoir les marchés le 20 mars et qu'elle annoncera un nouveau QE aux alentours du mois de mai, déclenchant la chute du dollar et une envolée des métaux précieux.

 

 

Alors qu'il montait dans un biseau, le cours de l’or a cassé son support et a touché la cible de 2 000 € l’once en faisant son pull-back vers l’ancien support. Il a quelque jour d’avance sur le S&P 500 pour consolider.

La consolidation pourrait durer jusqu’à fin avril, avant un décollage début-mai et le commencement d'un rallye haussier qui s'annonce historique.

La masse monétaire M2 s'établit actuellement à 20 000 milliards $. Avec 10 000 milliards $ de dettes arrivant à maturité cette année, la Fed devra probablement imprimer 10 000 milliards $, soit 50% de la masse monétaire actuelle M2 et deux fois plus que le QE de 2020. Je vous laisse imaginer jusqu'où le prix de l'or pourrait monter...

 

 

Le cours de l'argent est en retard sur l’or. Graphiquement, il devrait faire une petite poussée haussière vers 25 $, avant de consolider. 

Comme pour l’or, son véritable décollage au-delà des plus hauts historiques commencera au mois de mai prochain. Cette première jambe de hausse durera mai-juin-juillet avant de faire une pause d’environ 3 mois :

 

 

Le cours du pétrole semble avoir formé un « diamant de sommet ».

Vendredi, le baril a cassé son support. En début de semaine, il devrait remonter pour faire un pull-back vers le support, avant d’enclencher une phase de baisse, qui pourrait le ramener vers les 77 $.

Si cette période de consolidation se concrétise, elle pourrait s'étendre sur une durée de six semaines, suivie par une hausse significative du pétrole aux mois de mai, juin et juillet.

 

 

Je vous ai présenté mon planning théorique des cours des métaux précieux. Profitez du mois d’avril pour investir votre épargne dans l'or et l'argent physiques. Pensez à remplir votre cuve de fuel avant la hausse, qui ne sera en réalité qu’une forte baisse du pouvoir d’achat des monnaies fiduciaires.

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