2017 n'est pas encore terminée, mais on peut dire, sans trop de crainte de se tromper, qu'elle aura été une belle année pour le bitcoin : de 1.000 euros début janvier, il atteint en novembre plus de 5.000 euros ! Tous les records sont battus, et la marge de progression semble encore importante, tant les innovations que permet cette crypto-monnaie sont nombreuses. C’est un véritable changement de paradigme qui s’annonce.

2017 sera aussi l'année du succès public du bitcoin, car de plus en plus de personnes veulent participer à cette aventure et profiter de gains aussi rapides. Coinbase, la principale place de marché aux États-Unis, qui permet d'acheter des bitcoins contre des dollars, a annoncé le 2 novembre avoir ouvert plus de 100.000 comptes en 24 heures. On note un mouvement comparable en Europe, en Chine, au Japon, en Corée du Sud.

Ce mouvement vers le bitcoin a quelque chose d'extrêmement sain quant à l'idée que les gens se font de la monnaie : ils ne tardent pas à comprendre que la crypto-monnaie est complètement indépendante des banques et que sa quantité a été fixée dès l'origine à 21 millions d'unités au maximum, sans aucune possibilité de modification. Nous sommes ici à l'opposé des monnaies "fiat" traditionnelles, circulant dans le système bancaire et librement imprimables par les banques centrales avec leurs QE.

On revient à une conception très "saine" de la monnaie qui se rapproche de l'or, lui aussi indépendant du système bancaire et disponible en quantité limitée. Le stock d'or augmente un peu chaque année (grâce à l'exploitation minière), mais dans une proportion limitée et prévisible. Les nouveaux adeptes des crypto-monnaies deviennent, consciemment ou non, de nouveaux adeptes de l'or, et il s'agit là d'un changement historique.

Les investisseurs feront progressivement ce rapprochement et comprendront, lorsqu'ils réaliseront l'intégralité ou une partie de leurs bénéfices, qu'il s'avère bien plus logique de passer du bitcoin à l'or que de revenir aux monnaies-papier. Celles-ci, manipulées par les banques centrales et hébergées dans des banques à l'effet de levier énorme, font peser des risques susceptibles d'annihiler tous les profits réalisés. Des dispositifs juridiques ont été instaurés (directive BRRD, loi Sapin2) et menacent les avoirs bancaires : ce n'est pas la peine de gagner de l'argent avec le bitcoin si c'est pour s'exposer à sa confiscation en cas de crise bancaire.

De par ses caractéristiques, le bitcoin est de "l'or numérique", il faut donc le concevoir en complémentarité avec l'or, l'or physique uniquement, bien sûr, car souscrire des ETF, c'est se remettre dans la main des banques. Un portefeuille or/bitcoin, voici une excellente façon d'allier sécurité et rendement, diversification et performance, d'équilibrer la stabilité du premier avec la volatilité du second.

Le stock d’or mondial est estimé à 160.000 tonnes, soit (avec un lingot à 35.000 euros) 5.700 milliards d’euros, à comparer aux 100 milliards d’euros que pèse le bitcoin (16,7 millions de bitcoins en circulation à 6.000 euros l’unité). L’or remonte à la nuit des temps, le bitcoin à 2009; le cours du premier évolue lentement, quand celui du second s’avère très fluctuant : tous ces éléments invitent à considérer les deux dans une stratégie patrimoniale, avec l’or permettant de sécuriser et de préserver sa richesse sur le long terme.

Et puis si l'or numérique progresse autant, on peut imaginer que l'or traditionnel, d'un volume et donc d'une inertie bien plus importante, ne devrait pas tarder à performer… Le bitcoin amorce, à sa façon, un questionnement sur la monnaie qui va progressivement toucher l'ensemble de la population, et l'or va en bénéficier. Voici une excellente nouvelle.

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