Comme je m’en doutais, je n’ai obtenu aucune réponse des autorités sur la question de la fin de la sanctuarisation de l’or de la Banque de France. Le ministère de l’économie m’a renvoyé vers la Banque de France, qui ne m’a pas répondu… Pourtant, les deux articles que j’y ai consacrés ont largement intéressé les lecteurs : le premier dépasse les 23.000 vues, sans compter les reprises sur d’autres sites, et le second, qui apporte de nouvelles preuves, fait plus de 4.000 vues. 

Les médias non plus n’ont pas repris l’information, à l’exception de deux d’entre eux. Le premier, Politique Magazine, a donné la parole à un ancien cadre de la Banque de France qui dénonce la gravité de cette affaire :

"Faire des prêts sur l’or ou des swaps revient à gager ce stock, à l’hypothéquer. Il est clair que lancer des opérations sur l’or revient à en perdre la propriété pleine et entière". 

Le second est Sputnik France, qui a appelé la Banque de France pour se voir opposer cette réponse qui mérite d’être citée intégralement :

"Merci de votre intérêt pour la Banque de France. Concernant votre question, nous ne ferons aucun commentaire supplémentaire par rapport à l'article des Échos que vous avez pu consulter."

Ainsi, la Banque de France prend une décision importante concernant les réserves d’or de la nation dont elle a la garde, mais elle ne rédige même pas un communiqué pour l’expliquer, et elle renvoie les journalistes vers un article des Echos ! On ne savait pas que le quotidien économique avait valeur de Journal officiel…

Les médias n’ont pas repris l’information par crainte, certainement, de propager une fake news ou une énième théorie du complot, alors que l’examen des sources précisées en lien dans mes articles les auraient immédiatement rassurés. Mais ont-ils fait ce travail ? 

Alors, je voudrais rassurer les journalistes avec un autre scandale que j’ai soulevé dès 2013, et qui a seulement donné lieu à quelques rares articles : le risque de ponction des comptes bancaires des particuliers en vertu de la directive européenne BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive), et dont je présentais un résumé dans cet article de 2015.

Encore une fake news ? Pas le moins du monde et en voici la preuve absolue, définitive : j’ai été interviewé sur ce sujet par la Revue Banque de décembre dernier (texte intégral), la revue de référence du secteur bancaire, dont l’actionnaire principal est la Fédération bancaire française (FBF), l’organisation professionnelle des banques françaises. OK ? Maintenant vous avez l’imprimatur, vous pouvez y aller ! 

Pour l’or de la Banque de France, ne tardez pas, chers journalistes, examinez les sources citées dans mes deux articles, c’est du sérieux. Et à votre tour, interpellez la Banque de France, on ne sait jamais… Des députés et sénateurs peuvent également poser une question écrite ou orale au gouvernement, si ce n’est pas trop leur demander.

Bref, il ne faut pas juger une fake news par l’effet de surprise qu’elle provoque mais par ses sources, si elles sont solides ou pas. Et, franchement, concernant l’or de la Banque de France, voici un dossier à creuser, une véritable information d’intérêt général.

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