Le scandale Volkswagen stupéfie le monde entier et fait la une de l’actualité, mais dans le domaine de la finance et des marchés, nous sommes habitués à ce genre de manipulations. Un grand nombre de banques et de marchés sont plus toxiques que les moteurs diesels de la firme allemande !

Plusieurs scandales ont déjà éclaté dans ce domaine, comme la manipulation du LIBOR ou du marché des changes, des amendes sont tombées sur Citigroup pour le scandale des subprimes ou sur BNP Paribas pour avoir commercé avec des pays subissant un embargo américain (on peut dans ce cas reprocher une sévérité excessive, mais c’est un autre débat). Cependant, les pénalités payées par les banques ne semblent pas les dissuader de continuer à tricher.

Ainsi, les autorités suisses de la concurrence (Comco) ont annoncé le 28 septembre l'ouverture d'une enquête sur la fixation des prix sur le marché des métaux précieux contre UBS, HSBC, Deutsche Bank, Barclays, Morgan Stanley, Mitsui et Julius Baer. Que du beau monde parmi ces sept banques ! Ces établissements sont suspectés d’entente illicite sur les prix de l’or, de l’argent, du platine et du palladium. L’une de ces banques, Barclays, a déjà été condamnée par l’autorité britannique de régulation du secteur financier, la Financial Conduct Authority (FCA), à 26 millions de livres (32 millions d'euros) d'amende pour des manipulations sur le marché de l'or. Cela ne l’a manifestement pas découragé de continuer d’user des mêmes pratiques.

Ainsi, les marchés financiers sont manipulés de façon "officielle" et "avec bienveillance" par les banques centrales (taux à zéro, QE), et de façon illégale et inavouée par les plus grandes banques ; avec ça, fiez-vous aux prix affichés par ces marchés !

Et on notera que l’or est une fois de plus concerné dans cette affaire de manipulation. Nous qui défendons la détention d’or physique, prenons cela comme un hommage : faut-il que le métal précieux garde son importance et joue encore un rôle central pour que les manipulateurs s’y intéressent ! Ceci dit, eux jouent avec l’or papier un peu comme on danse au-dessus d’un volcan. Sur le COMEX, le principal marché à terme dans le monde, on est sur un ratio de plus de 200 (voir cet article) ! 200 onces d’or papier circulent pour une once d’or physique réellement présente dans les coffres de ce marché, autrement dit, si plus de 0,5% des investisseurs demandent la livraison effective de leur or, le système saute. Soyons rassurés, il n’y a rien d’illégal à cette situation, aucune enquête n’est ouverte. Heureusement que nos banquiers ne fabriquent pas nos voitures, sinon nous irions directement dans le fossé !

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