Mes textes hebdomadaires pour le site Goldbroker.com de novembre 2012 à novembre 2014, de la réélection d'Obama aux élections midterm.

 

Ces chroniques de désintoxication économique veulent faire entendre une autre voix, et d'abord s'opposer au discours ambiant qui enjolive en permanence les choses. Non, l'économie mondiale n'est pas sortie de la crise déclenchée en 2008, non il n'y a pas de reprise, non les interventions des banques centrales n'apportent pas de solutions mais préparent au contraire la prochaine crise, non l'euro n'est pas une monnaie solide, non la progression des cours boursiers ne repose pas sur une amélioration de l'économie réelle. Il importe aussi de dénoncer les risques qui pèsent sur les épargnants, parce qu'ils ne sortiront pas indemnes de la prochaine crise. Mais ces chroniques veulent aussi défendre une autre lecture de l'économie, une lecture qui demeure encore négligée aujourd'hui même si elle retrouve de l'éclat ces derniers temps, il s'agit de l'école autrichienne, dont les représentants les plus connus sont Ludwig von Mises, Friedrich Hayek ou Murray Rothbard. Ces défenseurs de l'étalon-or avaient vu juste, oui l'or a plus que jamais un rôle à jouer dans notre système monétaire, et l'expansion monétaire ainsi que la manipulation des taux par les banques centrales provoquent immanquablement des dérèglements gravissimes. La défense des libertés économiques contre le "capitalisme de connivence" (crony capitalism), la remise en cause d'un Etat qui veut s'occuper de tout, la confiance dans le marché plutôt que dans la "régulation", tel est aussi leur message, et celui de ces chroniques. D'autres approches pareillement méprisées dans le milieu universitaire sont convoquées comme l'analyse des risques extrêmes de Benoît Mandelbrot et Nassim Taleb. C'est avec ces écoles de pensée aujourd’hui méprisées que nous sortirons de la crise actuelle, la plus grave depuis celle de 1929. Car notre époque vit aussi une crise de la pensée économique, essentiellement keynésienne et interventionniste, qui tourne en rond dans les circuits académiques, détachée des réalités telle une bulle, mais qui éclatera un jour.

Ecrire une chronique toutes les semaines constitue une discipline revigorante qui oblige à préciser sa pensée et à capter l'attention du lecteur toujours pressé et submergé d'information. Un défi captivant. Je tiens à remercier Fabrice Drouin Ristori, fondateur de Goldbroker, pour l'opportunité qu'il m'a offerte, la confiance qu'il m'accorde et la pleine liberté qu'il me donne. 

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